Évaluation indépendante finale du projet d’appui aux populations à faible revenu en régions urbaines de Guinée

Author(s)
Levron, E.
Publication language
English
Pages
36pp
Date published
01 Mar 2012
Type
Thematic evaluation
Keywords
Cash-based transfers (CBT), Markets, Poverty, Urban
Countries
Guinea

Depuis 2007, la hausse des prix a très fortement touchée la Guinée, pays qui se situait alors à la 160ème place - sur 177- selon le rapport IDH. Du fait d’une faible capacité d’autosuffisance alimentaire, les grands centres urbains, au rang duquel figure la capitale Conakry, ont été très exposés à une inflation galopante sur les produits de première nécessité, notamment les céréales et le carburant. Ces villes, et tout particulièrement l’agglomération de Conakry font partie des villes dites « fragiles » et souffrent d’un double piège de pauvreté et de financement.

Les stratégies mises en place par les ménages urbains ont consistées en la diminution du nombre et de la diversité de leur repas, voire la décapitalisation. Cependant, l’économie locale a su aussi s’ajuster, comme le démontrent les analyses des termes de l’échange, puisqu’ils ne se sont pas nettement détériorés ces trois dernières années. Autrement dit, le coût du travail a suivi l’évolution à la hausse du prix des denrées, atténuant ainsi l’impact (notamment pour les populations ayant une source de revenus régulière).

C’est dans ce contexte et sous l’impulsion de l’Union européenne, que Action contre la Faim Espagne, est devenue cheffe de file d’un consortium d’organisations internationales (Guinée 44 et Trias) et nationale (BED) dans le but de monter un « meta-projet », couvrant à la fois la ville de Kindia et une partie de l’agglomération de Conakry : les communes de Matoto, puis de Ratoma. Trois composantes se sont dessinées afin de répondre à la baisse du pouvoir d’achat des populations urbaines à faibles revenus : l’appui aux activités maraichères, la sensibilisation aux problématiques sanitaires et nutritionnelles et la mise en place d’un projet Argent contre Travail. L’évaluation de ce projet, qui a eu lieu entre le 1er et le 22 février 2012 en Guinée, a porté essentiellement sur ses deux composantes principales, le Cash for Work (CFW) et l’appui aux maraichers. Le volet lié à la sensibilisation a quant à lui davantage été considéré comme un volet transversal.